Tres mutines, toujours accortes Elles donnent a qui les portent Une grace virile et forte Et toujours de tres bon aloi Depouillees de toute equivoque
En descendant de la fusee Je t'ai trouvee presque aussitot Et je suis reste meduse Tu m'avais pris comme au lasso Je t'ai suivie sur la pelouse Tes tentacules
Les dents longues, redoutables Le requin tue sans merci Le surin au fond d'la poche Sans reproche, c'est Mackie Sur les bords de la Tamise Le sang coule
Monsieur le President Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-etre Si vous avez le temps Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir a
Tu l'as donc rencontre Dans un pauvre bistrot Ou tu vas le matin tres tot Prendre un petit cafe Il venait tous les jours Et toi tu as fini Le voyant si
Au temps des dorur' et des falbalas Les marquis frivol' et les marquis' au frais minois Pour un menuet timide Esquissaient trois petits pas Graces envolees
J'ai vendu du mouron Mais ca n'a pas marche J'ai vendu des cravates Les gens etaient fauches J'ai vendu des ciseaux Et des lames de rasoir Des peignes
En banlieue Des trains, des remblais et des gares Et puis on y est sans crier gare En banlieue On quitte Paris dans la suie Et voila les maisons fleuries
Un beau matin de juillet, le reveil A sonne des le lever du soleil Et j'ai dit a ma poupee "Faut te s'couer C'est aujourd'hui qu'il passe" On arrive sur
Il y a du soleil dans la rue Moi j'aime le soleil mais j'ai peur des gens Et je reste cache tout l'temps A l'abri des volets d'acier noir Il y a du soleil
C'est le tango des bouchers de la Villette C'est le tango des tueurs des abattoirs Venez cueillir la fraise et l'amourette Et boire du sang avant qu'il
Dans la rue Traversiere Il y poussait des roses Et tout un tas d'aut' choses Que personne ne voyait. Dans la rue Traversiere Y avait un vieux bebe Qui
A la peche des coeurs, je ne veux plus aller Je ne veux plus, ma mere Y en a trop de douleur quand l'amour s'envoler Et laisser pauvre gars qui pleure
: Tout au fond de ma cour Entoure de hauts murs noircis Un pauvre arbre sans jour A pousse sous le ciel de Paris Il ne recoit qu'un soleil tiede et las
: C'etait pour jouer Qu'hier au telephone Tu m'as d'mande De renvoyer ma bonne C'etait pour jouer Que tu es venue C'etait pour jouer Que l'on s'est embrasses
: Sur le palier du sixieme Il vient se cacher presque tous les soirs Il attend la fill' qu'il aime Et qui passe devant lui sans jamais l'voir dans l'
: J'etais assis sur les Champs-Elysees En train de boire un quart vichy bien frais Soudain je vois Une bagnole s'arreter Il en descend trois malabars
: Je me souviens de vous Tout au fond d'un jardin secret Dans le soleil leger de mai J'etais a vos genoux Je me souviens de vous Nous vivions a cent