Tekstovi: Henri Tachan. Un Train De Nuit.
Un train de nuit, c'est deja la province,
Un train de nuit, c'est deja Quimperle,
Les gens roupillent et les grosses roues grincent,
Comme sous le vent un vieux coq de clocher,
Y'a rien a boire: la nuit, on ne boit pas,
On dort fiston!, comme au village eteint,
Ou, dans les lits de chene, sous leurs draps,
Les hommes ronflent en revant de putains...
Un train de nuit, c'est une chambre d'hotel,
Un train de nuit, c'a un air provisoire,
Tu ne sais plus si dehors c'est la grele,
Si c'est la pluie ou si c'est le brouillard,
Y'a rien a dire: la nuit, on ne dit rien,
On dort, fiston!, et, dans cette sale nuit,
Y'a pas un chat, pas une femme, pas un chien,
Qu'un insomniaque, qui gribouille a minuit...
Un train de nuit, c'est la p'tite mort-couchettes,
Les arrets-cimetiere, la campagne-tombeau,
Un train de nuit, c'est des paysages betes,
Des champs tout noirs, ou y'a meme plus d'corbeaux,
Y'a rien a faire: la nuit, on est inerte,
Tu sais, fiston!, c'est pareil que la vie,
Ou l'on chemine, le long de rues desertes,
Desertes, comme les couloirs d'un train de nuit.
Un train de nuit, c'est deja Quimperle,
Les gens roupillent et les grosses roues grincent,
Comme sous le vent un vieux coq de clocher,
Y'a rien a boire: la nuit, on ne boit pas,
On dort fiston!, comme au village eteint,
Ou, dans les lits de chene, sous leurs draps,
Les hommes ronflent en revant de putains...
Un train de nuit, c'est une chambre d'hotel,
Un train de nuit, c'a un air provisoire,
Tu ne sais plus si dehors c'est la grele,
Si c'est la pluie ou si c'est le brouillard,
Y'a rien a dire: la nuit, on ne dit rien,
On dort, fiston!, et, dans cette sale nuit,
Y'a pas un chat, pas une femme, pas un chien,
Qu'un insomniaque, qui gribouille a minuit...
Un train de nuit, c'est la p'tite mort-couchettes,
Les arrets-cimetiere, la campagne-tombeau,
Un train de nuit, c'est des paysages betes,
Des champs tout noirs, ou y'a meme plus d'corbeaux,
Y'a rien a faire: la nuit, on est inerte,
Tu sais, fiston!, c'est pareil que la vie,
Ou l'on chemine, le long de rues desertes,
Desertes, comme les couloirs d'un train de nuit.
Henri Tachan