Instrumenti
Ensembles
Genres
Skladatelji
Izvođači

Tekstovi: Faf LaRage. Other. Le Quartier.


Ouais, ouais, Time Bomb explose mec
Tu sais, ouais, c'est Faf La Rage mais la
C'est pas moi qui rappe fils, c'est le quartier
Sa mere c'est la ville, ces filles c'est les tours
Ecoute fils

Ouais mec tu me connais on m'appelle le quartier
Cette masse de beton armee qui fait flipper
Au debut j'etais un bout de terrain, un vide
Ma mere c'est la grande ville
Elle m'de dit genre : il faut que tu te debrouilles, fils
Et ils ont rapplique, camions, grues et ouvriers
Histoire de raser, construire ce qu'ils appelent un chantier
Je n'avais pas compris que j'allais devenir un lieu de vie
Un endroit banni, toute gris, un bloc frit
J'ai vu mes premiers filles grandir meme se remplir
Je les appelle des tours et eux
Ils donnent des noms de fleurs pourries
Leurs premiers habitants c'etait marrant
J'etais fier et plutot envie par les bourges du centre
La foule se pointait, le quartier au debut
J'etais un effet de mode malgre le ciment je frimais
Et en vogue ma mere s'occupait bien de moi
Mes tours neuves ont garde le contact
Il n'y avait pas de froid, j'avais la cote quoi
J'etais familial et entretenu
Je sais pas si je dois regreter les arbres ou mon contenu
Le contenu ouais tu sais on t'a laisse tomber
Tu es decu mais c'est pas grave mec

Refrain (x2)
Aujourd'hui les jeunes dans leurs chansons clament mon nom
Le quartier, le lieu ou ils sont nes ouais et tu le sais
Je represente car on m'a mis de cote
Je reste le bastion des desherites et je ne veux pas sombrer

Je crois pouvoir me souvenir qu'il n'y avait pas de problemes
Il y avait des moyens, des commerces, des parcs et des terres
Toutes ces familles, ma foi, semblaient etre heureuses
J'avais des tours, des espaces d'air, une foule fructueuse
C'etait il y a longtemps, il fallait etre naif pour penser
Qu'il suffisait d'y croire pour etre tranquille
Puis un truc a change l'objectif direct on r'construit du massif
Il n'y a plus de kif, des manifs, de grues et de camions
Qui rechargent sans arret, on a grandi
On m'a transforme sans rien me demander
J'ai d'autres filles qui ont pousse, les aines ont commence a vieillir
Plus de verdure, le ciment meme commencait a m'envahir
Je devenais moche, comment pouvais-je communiquer la joie de vivre
A des milliers de personnes pauvres qui s'accrochent
On nous a laisse tomber, ma mere m'a oublie
Pour se tourner vers les batiments du centre frique
Ce que je piges pas ce sont les hommes qui m'ont cree
Prennent des decisions a mon sujet sans meme m'avoir visite
Ont planifie mon existence a mes habitants une nouvelle chance
Et s'etonne que le gout est rance
Des exiles rejettes par le luxe de ces gus
Les tours que j'eleve ne sont en fait que leurs putes
Je tiens a isoler, pensent des fois a mes soeurs les cites
Une necessite, on me nomme le quartier

Refrain (x2)

Aujourd'hui, des jeunes clament mon nom
Putain de merde c'est clair que je suis a fond
J'ai change de ton, change de gueule, change de mental
Les murs se delabrent, on me neglige moi
Le repaire des racailles, aiight
On forme qu'un et j'influence leur vie, les pousse a me detruire
Pour deperir, qu'on puisse me reconstruire
On me fout a l'ecart, entasse les gens dans mes salopes de filles
Ces tours dortoirs que je laisse choir
Je m'encart et mon avenir, je disjoncte, reste crade
Peut-etre pour que ma mere me regarde mais ca marche pas
Les cris dans les foyers, les pleurs des gosses choques
Les coups de feu, les coups de poings sur les gamins
Les coups de vice, les femmes violees
Les suicides, les emeutes et les assiettes vides, vides
Comme mon coeur ca envie
J'ai change, je suis aigri, je sens le racisme
Et la drogue, la violence me salir petit a petit
Depuis ca, ils reconstruisent des blocs avec des mecs en bleu
Mais depuis c'est pire je prends feu, prends feu
Pourquoi j'existe nul veut me le dire, c'est triste
Je fais peur, ce putain de pays me meprise c'est dire
Le pays, c'est mon pere, il croit que je mitonne
Prefere exhiber ceux qui ont reussi puis je m'en conne

Refrain

Des jeunes dans les chansons clament mon nom
Le quartier, le lieu ou ils sont nes ouais et tu le sais
Je represente car on m'a mis de cote
Je reste le bastion des desherite, et j'veux pas sombrer
Aujourd'hui des jeunes dans des chansons clament mon nom
Le quartier, le lieu ou ils sont nes ouais et tu le sais
Je represente ouais ouais, le quartier, ouais ouais
J'existe, ils clament mon nom faut faire avec

Les gosses de l'ombre